Erich Schmid

(1908-1984)

 Hommage à Erich Schmid  (1908-1984)

Naissance à Vienne le 14 octobre 1908. A partir de 1925, il fréquente l’école des Beaux-Arts de Vienne et parallèlement, fait des études de psychiatrie et de psychanalyse. Dans ce cadre il rencontre W.Reich qui deviendra son analyste.
Il participe jusqu’en 1937 à la vie culturelle de la Vienne de l’époque. Il connaîtra peintres et musiciens notamment Kokoschka, Kubin, Malher, l’écrivain Werfel et fréquentera assidûment les milieux intellectuels de l’époque. Au moment de «l’Anschluss» il quitte l’Autriche  pour n’y plus revenir.
Il arrive en France en 1940 et après bien des errances, se fixera à Paris où il vivra jusqu’à sa mort en 1984. Il commence à se manifester dans les milieux artistiques parisiens à partir de 1960. Grâce aux peintres Garbell et Cottavoz, Jacques Zeitoun directeur artistique de la galerie «Art Vivant » puis de la galerie « Kriegel » s’occupera de son œuvre pratiquement jusqu’à sa mort.
Il repose au cimetière du Père Lachaise à Paris.

Regardez :
Capitales, nos capitales, étrangères, abandonnées sous des cieux crépusculaires aux couleurs de sanie : Vienne, Paris, Bruxelles, lieux de ces éternelles errances, traversées en somnambule.

Villes aux façades griffées par d’anonymes mains.

Couples tremblants, fuyants sous des matins privés d’aube, hésitants aux portes d’églises définitivement closes. Bouteilles démâtées au creux de la main qui se tend vers le verre, dernier refuge du dernier désespoir et puis L’Homme, seul, éternellement seul, égaré, humilié.

Ignoré de tous ou presque de son vivant, Schmid, ultime témoin sans doute de cette «Mitropa » qui pendant près d’un demi-siècle aura brillé de tant de feux et qui bientôt va disparaître, poursuivra une aventure absolument unique dans une époque devenue veuve de toute appartenance amoureuse et sensible. Pourtant hautement averti des spéculations de l’esprit, scientifique de formation, il va volontairement tourner le dos aux diktats de nos penseurs asthéniques et primaires, au «concept » toujours bien en cours aujourd’hui et se situera définitivement dans le domaine de la« cénesthésie », dans celui de la pure sensation.

C’est lui qui nous aura redonné dans un temps de désarroi et de déraison le goût du pain et du vin, qui nous aura réappris que le rouge c’est notre sang, le noir la nuit protectrice ou peureuse et que nos sentiments sont le meilleur de nous-même.
Son regard, véritable spéculum, sera le révélateur d’une réalité terriblement lucide qui deviendra le ciment indestructible d’une mémoire contenant toutes les images rencontrées au cours de l’infini de ses parcours.

Pourtant nulle revendication chez lui, nulle révolte, pas le moindre jugement mais l’acceptation tranquille de l’inévitable constat quant à notre humaine condition : « La vie est ainsi » semble-t-il nous dire.
Car dans sa résistance hautement passive, Erich Schmid savait que le monde est imparfait, qu’il n’est ni tout blanc ni tout noir et qu’au bout du compte, il n’y aura ni vainqueur ni vaincu mais que chaque instant ici-bas mérite d’être vécu au plus haut de notre dignité. Michel Aubert, Avril- mai 2001

Principales expositions :
1951      
Galerie Michel Grandier – Paris
1960/69/91   Galerie St Georges – Lyon
1961        Galerie Art Vivant – Paris
1965        Mendel Art Gallery – Saskatoon, (Canada)
1972/75/77   Galerie Kriegel – Paris
1978        Galerie Nathalie Norrabat – Paris
1981        «Le Roi des Aulnes »-Paris
1984       GalerieClaude Hemery- Paris
1995         Galerie Guénégaud -Paris
2001       La Capitale Galerie – Paris ( en permanence) 

Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections particulières, notamment à la fondation Fred Mendel – Saskatoon (Canada)
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A tribute to Erich Schmid (1908-1984)
Born in Vienna, 14 October 1908. In 1925 he attended the School of Art in Vienna while still studying psychiatry and psychoanalysis. It was during his studies that he met W. Reich who became his own analyst. He was very much involved in Vienna’s cultural and artistic scene until 1937. He knew painters and musicians, most notably Kokoschka, Kubin, Mahler and the writer Werfel and was regularly seen fraternising with the intelligentsia of the day.
After the Anschluss in which Austria became annexed to Germany he left Austria never to return. In 1940 he headed for France and after roaming around for a while he settled in Paris where he lived until his death in 1984.
He started to rise to prominence in Parisian artistic circles in the 1960s. Thanks to painters Garbell and Cottavoz, Jacques Zeitoun, artistic director at the gallery “Art Vivant” then later the “Kriegel Gallery”, exhibited his art practically right up to his death. He is buried in Père Lachaise cemetery, Paris.

Let’s take a look at:
Capital cities, our foreign capitals abandoned under twilight skies of bloodreds: Vienna, Paris, Brussels, places where the aimless wander, sleepwalking like zombies. Cities whose facades have been etched out by unknown hands.

Shivering couples making their way under early morning skies  awaiting dawn to break, hovering at church doors that remain firmly sht. Bottles cupped in the hand that stretches out towards the glass, the last refuge of despair, and then Man alone, eternally alone, lost and humiliated.

Ignored for most of his life, Schmid, the ultimate witness to this “Mitropa” should have shone so brightly for more  than half a century and his work was at the point of disapperring completely when he was discovered and now  disappear, carries on the adventure in an era that has become bereft of all loving and caring.  Highly informed by scientific training and a highly mind. He voluntarily.

His works of art feature in many private collections,notably that of the Fred Mendel Foundation,Saskatoon(Canada)  He gives us back simple a taste for bread and wine and shows us once again that red is the colour of our blood, black the colour of the night that protects or scares us, and that our feelings are the best thing about ourselves.

His work portrays the true and gritty reality of life that is born out of an indelible memory of all the images he encountered throughout his life. However, he is not the slightest bit judgmental, but instead quietly accepting of the human condition: “such is life”, he seems to say to us.
Perhaps because, in his highly passive resistance,  Erich Schmid knows that the world is not prefect, that things are not black or white, and that at the end of the day there are neither winners nor losers. Instead, every moment, even the lowest, merits being lived with dignity. Michel Aubert, Avril- mai 2001

Main exhibitions:
Michel Grandier Gallery – Paris, 1951
St Georges Gallery – Lyon, 1960/69/91
Art Vivant Gallery- Paris, 1961
Mendel Art Gallery – Saskatoon, (Canada) 1965
Kriegel Gallery – Paris 1972/75/77
Nathalie Norrabat Gallery – Paris, 1978.
“Le Roi des Aulnes” -Paris, 1981
Claude Hemery Gallery-Paris,1984.
Guénégaud Gallery – Paris,1995.
La Capitale Gallery – Paris  2001 – (Tribute – permanent collection)